August 18, 2006

 

THE ASSHOLE SONNET

here is the first stanza of a very rare and little known poem by rimbaud


I attempted a translation


THE ASSHOLE SONNET

Obscure and puckered
like a purple carnation
it breathes humbly
nestled in its own moss
still wet of the pleasure
that follows the sweet
white cheeks
into the hollow
of its helix

Sonnet du Trou du cul

Obscur et froncé comme un oeillet violet
Il respire, humblement tapi parmi la mousse
Humide encore d'amour qui suit la fuite douce
Des Fesses blanches jusqu'au coeur de son ourlet.
Des filaments pareils à des larmes de lait
Ont pleuré, sous le vent cruel qui les repousse,
A travers de petits caillots de marne rousse
Pour s'aller perdre où la pente les appelait.
Mon Rêve s'aboucha souvent à sa ventouse ;
Mon âme, du coït matériel jalouse,
En fit son larmier fauve et son nid de sanglots.
C'est l'olive pâmée, et la flûte caline,
C'est le tube où descend la céleste praline :
Chanaan féminin dans les moiteurs enclos !

Rimbaud

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